mardi 12 mai 2009

7.4.09

La partie ancienne du cimetière me fait penser à une mer agitée. Rien n’est droit. Les tombes ont de la gîte. Les fondations penchent, s’effritent, parfois s’effondrent. Toutes sont de guingois. Les racines ont soulevé les dalles. Le gel a fissuré la pierre. Des croix perdent une branche. D’autres sont couchées, brisées en plusieurs morceaux. La houle gagne le granite. La mousse brune constellent les stèles. Des lichens jaunes d’or fusent comme des tâches d’aquarelle. C’est à se demander si ce ne sont pas les morts qui bousculent la caillasse à la recherche d’air et de liberté et qu’à force d’opiniâtreté ils y parviennent. Les morts aiment les étoiles.

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